On a testé pour vous 12 chaussures de trail : notre guide complet

Lorsque les skis ont retrouvé le cocon de leur housse de rangement, les chaussures de trail peuvent sortir le bout de leurs crampons ! Le printemps sonne l’heure de la reprise à pied et de notre grand banc d’essai. Pendant deux mois, les testeurs et testeuses d’Outlines ont baladé une douzaine de modèles sur les sentiers. On vous dit tout !

Le running caracole en tête des sports les plus pratiqués en France. Près de 12,5 millions de Français pratiquent la course à pied, soit près de 25 % de la population ! De plus, alors que la parité est promue partout, le running réunit presque autant de femmes (48 %) que d’hommes (52 %). Le trail attire, quant à lui, de plus en plus de pratiquants qui foulent à la fois le bitume et les sentiers. Enfin, le budget moyen annuel des pratiquants de running pour l’achat de matériel s’élève à 450 €. Nul doute que les chaussures font grimper la facture !

Face à une telle demande, il est normal que le marché de la chaussure de trail soit foisonnant. Comment choisir le modèle idéal pour soi, autrement dit adapté à sa pratique, à son pied et à son budget ? Pour vous aider à élire celui qui vous mènera avec bonheur – et sans ampoules ! – sur les plus belles cimes, l’équipe de testeurs d’Outlines a mouillé le maillot ces derniers mois. Six coureurs aux profils différents ont mené la vie dure à une douzaine de paires de chaussures en évaluant, sans se concerter, une multitude de critères : confort d’accueil, laçage, maintien, protection, amorti, déroulé, accroche, adhérence ou encore dynamisme.

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Notre sélection

Comme chaque année, Outlines a laissé la liberté aux marques de proposer la référence qui leur semblait la plus pertinente ou la plus emblématique pour la saison 2025. Ce sont ainsi des modèles variés qui ont été testés, de la petite bombe destinée aux courses rapides et techniques à l’alliée des ultras les plus longs et les plus roulants. Douze marques ont accepté de soumettre leurs chaussures à notre équipe sans pitié !

Le panel ici présenté se caractérise par une forte proportion de vraies nouveautés qui ont suscité la curiosité de nos testeurs et qui incarnent le dynamisme du marché. Malgré la profusion de marques déjà présentes, force est de constater que de nouveaux acteurs se lancent eux aussi, tantôt avec des innovations, tantôt avec une offre plus classique. On note ainsi l’arrivée de Rossignol et X-Bionic, ainsi que la sortie de modèles inédits chez Raidlight, NNormal, Merrell et Helly Hansen. Enfin, après l’inflation notée en 2023, les prix semblaient s’être stabilisés en 2024. Le constat paraît identique cette saison avec une facture moyenne autour de 150 € pour une paire de chaussures de trail.

Notre équipe

Pour sa quatrième édition, le banc d’essai Outlines est désormais bien rôdé ! Les testeurs ont acquis une bonne connaissance des modèles et des détails d’une chaussure de trail, ce qui garantit une évaluation fine et pertinente. Un nouveau venu a intégré l’équipe cette année, tandis que les cinq autres coureurs étaient déjà riches d’une expérience antérieure. La diversité des profils est toujours au rendez-vous avec des trailers âgés de 28 à 56 ans, sans aucun lien avec une marque de chaussures (sponsoring, profession…) et dont la pratique est régulière.

  • Marie Paturel : 45 ans, journaliste, auteur et chargée de communication freelance qui a d’abord arpenté le tartan des pistes en tant que marcheuse athlétique avant d’épingler des dossards de trail il y a une quinzaine d’années. Coordinatrice du test, elle est devenue experte ès grip, drop, rocker et toebox.
  • Gaëlle Decorse : 28 ans, ingénieure en microélectronique et fan inconditionnelle de sports outdoor. Championne de France Espoir de trail long dès ses débuts, Gaëlle a réduit sa pratique en raison d’un problème au genou, mais elle continue à sillonner les sentiers avec passion. 
  • Marion Kerandel : 35 ans, infirmière en cabinet médical de montagne et maman hyperactive qui jongle entre ses entraînements quotidiens, sa vie de famille et ses retours réguliers dans sa Bretagne natale. Trail en compétition, ski de rando, vélo, ski de fond… Marion ne s’arrête jamais !
  • Hugo Grange : 29 ans, ingénieur process, passionné de montagne, de trail et de vélo. Hugo a quitté sa Haute-Loire natale pour s’installer à Grenoble et arpenter sans relâche les massifs de la région. Les sorties longues qui font fumer les semelles sont sa spécialité !
  • Mickaël Martin : 36 ans, manipulateur en radiologie médicale au CHU de Grenoble. Lorsqu’il n’est pas en blouse blanche, Mickaël profite de la nature à vélo, à ski et surtout à pied. Passionné de trail, il affectionne les moyennes distances mais commence à goûter à l’ultra. 
  • Éric Ollier : 56 ans, chef de projet au CEA Grenoble, lorsqu’il n’est pas au bout des suspentes de son parapente ou sur les chemins, il est soit à pied, à ski de rando ou à VTT. S’évader en nature est sa priorité, loin des dossards épinglés sur les tee-shirts.

Helly Hansen – Kestrel

Après un premier essai d’entrée sur le marché de la chaussure de trail il y a quelques années, Helly Hansen revient avec un nouveau modèle : la Kestrel. La marque, célèbre pour ses vêtements de montagne et de navigation, propose une copie tout-à-fait correcte. Dès l’enfilage, le confort s’impose à tous nos testeurs : le pied se glisse dans un vrai chausson. Le chaussant est très large, à tel point qu’il faut énormément serrer les lacets, presque jusqu’au maximum possible. Le mesh a donc tendance à faire un pli à l’avant (pas gênant toutefois) et les longs brins mériteraient un range-lacets. La largeur fait perdre en maintien, ce qui peut poser problème en terrain technique mais n’est pas pénalisant sur chemin roulant, d’autant que le talon reste bien en place et que la stabilité reste bonne.

L’amorti se révèle très agréable, à la fois doux et bien dosé. Si le renvoi d’énergie est moyen, le déroulé est satisfaisant et la semelle filtre bien le terrain. Les nombreux crampons assurent une accroche performante sur sentiers secs, mais ils trouvent vite leurs limites sur sol humide. L’adhérence est elle aussi en retrait, ce qui laisse penser que la Kestrel est dédiée à des itinéraires peu techniques et secs.

Clairement orientée vers le confort, sans pour autant sacrifier totalement le dynamisme, la nouvelle chaussure de Helly Hansen se distingue par la douceur de son accueil et de son amorti. Si elle manquera d’agressivité pour le compétiteur, elle se révèlera être un bon choix pour le trailer débutant ou pour les séances d’entraînement sans grosse recherche de vitesse.

  • Nouveauté 2025
  • Poids : 300 g en pointure 42
  • Drop :  7 mm
  • Prix conseillé : 170 €

Merrell – MTL Adapt Matryx

Un design qui attire l’œil et ne laisse pas indifférent ! L’apparence massive de ce nouveau modèle signé Merrell annonce le programme : la MTL Adapt Matryx est taillée pour l’ultra. Le laçage classique et la languette bien conçue permettent un serrage agréable et durable. Alors que nos testeurs redoutaient un manque de stabilité lié à la semelle oversize (36 mm de stack à l’arrière), l’essai sur le terrain est étonnant : la chaussure offre un maintien et une stabilité irréprochables, sans doute grâce à une large emprise au sol, au fit bien ajusté et au chaussant composé d’un mesh Matryx juste assez rigide.

L’amorti est, lui aussi, surprenant : on s’attendrait à un accueil moelleux, mais c’est au contraire une mousse ferme qui se dévoile en courant. Généreux, l’amorti absorbe le terrain mais procure un agréable renvoi d’énergie qui invite à courir, d’autant plus que le rocker pousse à aller vers l’avant. La semelle Vibram Megragrip dotée de crampons de 4 mm confère une accroche et une adhérence correctes, mais qui trouvent vite leurs limites en terrain humide. Le déroulé pâtit de l’épaisseur de l’amorti, mais la légèreté est au rendez-vous malgré le volume général du modèle.

Dénuée de renforts latéraux et de pare-pierre, la MTL Adapt Matryx semble taillée pour les ultras roulants. Elle satisfera les coureurs en recherche d’un bon compromis entre amorti, légèreté et dynamisme pour les longues distances.

  • Nouveauté 2025
  • Poids : n.c.
  • Drop : 6 mm
  • Prix conseillé : 180 €

Nnormal – Kjerag Brut

La marque portée par Kilian Jornet lance un nouveau modèle cette saison : la Kjerag Brut, clairement tournée vers les terrains techniques et gras. Toute de noire vêtue, cette chaussure s’affirme d’emblée par son extrême légèreté et sa conception minimaliste. Très peu de coutures, pas de fioritures : le chaussant constitué d’un mesh enduit Matryx, d’une languette solidaire de la semelle et d’un laçage traditionnel avec des brins plats et crantés est d’une grande sobriété. Si l’enfilage est difficile, le collier étant étroit, on se sent plutôt à l’aise une fois la Kjerag Brut au pied.

La boîte à orteils est bien dimensionnée et le fit proche du pied. Le confort immédiat n’est pas exceptionnel, mais on sent que le modèle va être redoutable sur les sentiers. En effet, une fois lancé, il dévoile une accroche et une adhérence bluffantes, y compris sur les terrains gras. Promesse tenue ! Les crampons profonds (6,5 mm) de la semelle Vibram Megagrip sont ultra efficaces. L’amorti est ferme et exige d’avoir de belles qualités de pied pour profiter du dynamisme. La chaussure est clairement plus à l’aise sur les chemins que sur le bitume, où elle s’avère un peu trop dure pour être vraiment agréable. Le stack et le pare-pierre permettent d’envisager des sessions en terrain technique, mais l’absence de renforts latéraux peut être gênante dans les secteurs très caillouteux. La fermeté de l’amorti filtre correctement le terrain.

Stable, terriblement accrocheuse et légère, la Kjerag Brut s’adresse aux trailers confirmés qui veulent accélérer en terrains difficiles. Une petite bombe pour les compétiteurs exigeants sur courtes et moyennes distances. Petit bémol : le tarif élevé par rapport à la concurrence.

  • Nouveauté 2025
  • Poids : 229 g en pointure 42
  • Drop : 6 mm
  • Prix conseillé : 200 €

Raidlight – Ultra 4 Desert Protect

Un modèle original qui n’a pas d’équivalent dans la concurrence ! Avec cette chaussure clairement axée sur la course dans le sable, l’Ultra 4 Desert Protect propose une guêtre amovible adaptée aux terrains poussiéreux, voire à la neige. L’accessoire est livré avec la paire de chaussures et peut être fixé facilement grâce à un scratch, plutôt bien pensé, qui fait le tour du chaussant. Ce scratch nuit un peu toutefois au design global.

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Le confort est moyen en raison d’une rigidité générale et d’un mesh Matryx assez raide à l’enfilage. Cependant, après quelques kilomètres sur les sentiers, la sensation d’inconfort du mesh disparaît. Les lacets classiques peuvent être rangés dans une pochette pratique en haut de la languette, ou bien sous un élastique situé au milieu de la languette. Le maintien est tout-à-fait satisfaisant et l’amorti filtre parfaitement le terrain. La fermeté et l’épaisseur de la semelle évitent de ressentir les cailloux, mais gomment trop le ressenti aux yeux de nos testeurs et engendrent un manque de dynamisme et de déroulé. Les crampons très travaillés assurent une accroche satisfaisante et une adhérence moyenne.

D’aspect robuste, l’Ultra 4 Desert Protect s’adresse aux adeptes du sable et des terrains poussiéreux sur des distances moyennes, voire longues si le coureur n’a pas pour priorité absolue le confort. Les gabarits lourds trouveront sans doute leur bonheur eux aussi avec ce modèle innovant mais quelque peu onéreux.

  • Nouveauté 2025
  • Poids : 300 g en pointure 43
  • Drop : 6 mm
  • Prix conseillé : 200 €

Rossignol – Venosk

La marque iséroise bien connue des skieurs se lance sur le marché du trail avec deux modèles : la Vezor et la Venosk. Nos testeurs ont évalué la seconde durant plusieurs semaines et saluent une chaussure bien née, classique et destinée à la grande majorité des coureurs. D’un design plutôt sobre et de conception simple, la Venosk réserve un accueil assez confortable. Les lacets plats et rigides permettent un serrage satisfaisant. Il faut attendre quelques kilomètres pour sentir l’amorti s’assouplir, mais il demeure assez ferme. Le fit plutôt proche du pied permet d’assurer des appuis précis, tandis que le mesh très aéré garantit une bonne ventilation du pied, mais semble fragile et n’a pas de renforts latéraux. 

Le cramponnage très espacé reste néanmoins assez accrocheur et la stabilité est satisfaisante. Le dynamisme et le déroulé sont très agréables et constituent indéniablement les deux points forts du modèle. Le retour haut et rembourré le long du tendon d’Achille pouvait laisser augurer un surcroît de confort, mais l’essai ne permet pas d’apprécier une vraie valeur ajoutée.

Polyvalente, la Venosk conviendra à tout type de coureur pour des distances courtes et moyennes et en terrain pas trop technique. Un modèle consensuel qui place Rossignol au cœur du peloton des chaussures de trail sur lesquelles on peut désormais compter.

  • Nouveauté 2025
  • Poids : 265 g en pointure 41
  • Drop : 6 mm
  • Prix conseillé : 139,90 €  

X-Bionic – Terraskin X02

La marque suisse, dont on connaît la qualité des produits textiles, arrive sur le marché de la chaussure de trail avec un modèle percutant. D’emblée, on constate des finitions très soignées, un design recherché et une approche originale. La boîte elle-même est inédite puisqu’elle comporte non seulement les chaussures, mais aussi une paire de chaussettes X-Socks. La conception est elle aussi étonnante puisque d’un seul tenant entre tige et semelle, ce qui offre une grande stabilité. On retrouve l’ADN de X-Bionic dans la languette et une partie de la boîte à orteils avec une maille stretch et aérée. Les lacets élastiques permettent un serrage facile et confortable. Le collier atypique se compose d’une partie en tissu élastique qui vient envelopper confortablement le tendon d’Achille. Si la chaussure présente une semelle plutôt imposante et laisse augurer un amorti généreux, il est en réalité modéré.

Sur les sentiers, c’est un confort ferme mais dynamique qui se fait ressentir, des appuis très précis grâce au fit parfait et au maintien irréprochable, ainsi qu’une stabilité à toute épreuve qui donne confiance sur tous les terrains. Grâce à sa semelle Vibram Megagrip dont l’accroche et l’adhérence tiennent toutes leurs promesses, la Terraskin X02 est à l’aise sur tous les chemins et réserve un vrai sentiment de sécurité.

Une chaussure très polyvalente, racée et performante, qui plaira aux coureurs réguliers et aux compétiteurs exigeants. Seul bémol : le prix élevé (200 €), mais il inclut la paire de chaussettes.

  • Nouveauté 2025
  • Poids : 288 g en pointure 42
  • Drop : 4 mm
  • Prix conseillé : 199,90 €

Altra – Lone Peak 9+

Connue pour sa philosophie “zéro drop”, Altra propose une 9e version de sa classique Lone Peak. Les connaisseurs ne seront guère surpris avec cette mouture 2025 qui s’inscrit dans la lignée d’un modèle fiable et performant pour les adeptes de la foulée naturelle. Dès l’enfilage, le confort est immédiat grâce à un chaussant large et une boîte à orteils très généreuse qui laisse pleinement s’épanouir le pied. Le laçage est classique et efficace.

Nos testeurs s’interrogent sur la fonction du scratch au talon (utile pour installer une guêtre ?) et des ailettes à l’arrière de la semelle. Sur les sentiers, la Lone Peak 9+ révèle d’excellentes accroche et adhérence sur tous les terrains (sans doute liées à la semelle Vibram bien cramponnée), ainsi qu’un déroulé bien marqué. L’amorti contenu et moelleux plaira aux coureurs qui aiment se sentir près du sol. Le modèle reste dynamique. Le maintien pâtit toutefois de la souplesse et de la largeur de la chaussure. Dotée d’un pare-pierre et de renforts assez timides, la protection n’est pas non plus le point fort de la Lone Peak 9+ qui se plaira davantage sur les terrains peu agressifs. Le drop zéro et la toebox large peuvent dérouter les coureurs peu habitués et incitent les néophytes de la foulée naturelle à adopter très progressivement ce modèle.

La Lone Peak 9+ reste toutefois une valeur sûre pour tous ceux qui souhaitent un drop 0 sans pour autant renoncer totalement à la protection d’un amorti.

  • Poids : 295 g en pointure 42
  • Drop : 0 mm
  • Prix conseillé : 149,90 €

Hoka – Speedgoat 6

Le sixième opus de la classique Speedgoat de Hoka propose quelques évolutions. On retrouve les caractéristiques habituelles du modèle, à savoir une vocation marquée pour les longues distances et les rando-courses. L’enfilage est facilité par une belle languette sur le talon qui peut aussi être utilisée pour suspendre ou porter les chaussures.

Le laçage classique, qui coulisse mal et n’a pas de range-lacets, tient bien en place sur les sentiers. Le mesh, qui a été revisité pour offrir, d’après le discours de la marque, plus de durabilité, est léger, très souple, mais n’offre pas un maintien parfait. On ressent une différence entre l’empeigne facilement déformable et la semelle épaisse et assez rigide. L’amorti offre un bon dosage entre confort et fermeté et le contact avec le sol reste agréable, bien que le déroulé soit limité. Nos testeurs ont regretté un manque de réactivité et de renvoi d’énergie qui semble vouer la chaussure à des allures moyennes, sans recherche de vitesse. La protection est satisfaisante grâce à l’épaisseur de la semelle, mais le reste du pied est quasiment tout nu, sans pare-pierre ni renforts latéraux. L’accroche et l’adhérence sont plutôt performantes grâce au Vibram Megagrip.

La Speedgoat 6 confirme son statut de valeur sûre pour les longues bambées en terrain peu agressif. Elle conviendra aux coureurs en quête de confort et de légèreté.

  • Poids : 270 g en pointure 42
  • Drop : 5 mm
  • Prix conseillé : 159,90 €

Mizuno – Wave Daichi 9

On ne change pas une équipe qui gagne ! Mizuno parie sur la pérennité pour cette 9e version de la Wave Daichi, une classique parmi les classiques qui reprend tous les ingrédients qui ont fait son succès, sans introduire de grande nouveauté. Le chaussant réserve toujours un bon confort d’accueil grâce à une boîte à orteils généreuse. Le laçage paraît avoir été amélioré par rapport à la version antérieure et offre un serrage plus performant. Le maintien se révèle moyen, notamment au niveau du talon. Un renfort souple fait le tour complet de la chaussure, ce qui offre une protection satisfaisante. L’amorti assez moelleux n’est pas sans rappeler une chaussure de route, terrain sur lequel la Wave Daichi 9 est d’ailleurs très à l’aise.

Sur les sentiers, il s’avère un peu trop tendre pour offrir un dynamisme qui incite à accélérer et à s’amuser en descente technique. Le déroulé est cependant plutôt bon grâce à la souplesse. Doté d’une semelle Vibram aux crampons polygonaux et peu profonds, le modèle s’épanouit sur les chemins secs, mais se révèle bien moins performant sur terrains humides.

Destinée aux distances courtes et moyennes sur des terrains peu techniques, la Wave Daichi 9 conviendra parfaitement aux sessions de récupération et aux footings tranquilles, sans recherche de performance. Une bonne paire d’entraînement pour les coureurs en recherche de confort et de souplesse.

  • Poids : 298 g en pointure 42
  • Drop : 6 mm
  • Prix conseillé : 149,90 €

Salomon – Ultra Glide 3

La troisième version de l’Ultra Glide affiche d’emblée le programme avec une semelle impressionnante qui remonte haut sur le chaussant. Dès l’enfilage, le confort est appréciable grâce à un fit plutôt large. Le Quicklace typique de la marque est toujours aussi efficace : le serrage est précis, rapide et durable. On est globalement bien maintenu dans le chaussant au fit toujours aussi qualitatif chez Salomon. La semelle est jalonnée de crampons très espacés qui offrent une accroche satisfaisante et une bonne adhérence. L’amorti généreux filtre le terrain et reste agréable sur le bitume, tandis que le rocker incite à aller vers l’avant.

La stabilité est rarement prise en défaut et permet de se sentir en confiance. Le dynamisme est correct et semble clairement adapté aux longues distances plutôt qu’aux sessions courtes et rapides. Nos testeurs regrettent un léger manque de respirabilité qui pourrait pénaliser le modèle par temps chaud.

L’Ultra Glide 3 sera une alliée de choix, confortable et rassurante, pour la majorité du peloton en ultra ou sorties longues sur tous les terrains.

  • Poids : 268 g en pointure 40
  • Drop : 6 mm
  • Prix conseillé : 149,90 €

Scarpa – Ribelle Run 2

À simplement la regarder, la deuxième version de la Ribelle Run affirme sa nature baroudeuse. La protection maximale saute aux yeux et se ressent très nettement sur les sentiers. Un pare-pierre costaud arme l’avant du pied, tandis que le chaussant est quasiment tout entier renforcé. Le maintien est excellent. L’amorti est ferme et la semelle épaisse filtre totalement le terrain. On peut affronter les sentiers rocailleux sans sourciller !

Les crampons nombreux et profonds assurent une accroche performante et une adhérence de bon niveau. Le collier souple, semblable à une chaussette, rend l’enfilage facile et se poursuit au niveau de la languette, ce qui offre un vrai confort. Le laçage rapide est précis et efficace et dispose d’un range-lacets élastique. À noter : on trouve aussi dans la boîte une paire de brins classiques si l’on préfère une option plus traditionnelle. Taillée pour les terrains accidentés, la Ribelle Run 2 manque de dynamisme, de souplesse et de déroulé, mais elle se destine clairement à la rando-course et aux itinéraires cassants et agressifs où ces qualités ne sont pas la priorité. Le poids du modèle prouve lui aussi que l’objectif reste la protection.

Cette chaussure aux finitions soignées conviendra aux sorties très montagnardes, sans recherche de vitesse, sur des distances moyennes ou longues.

  • Poids : 325 g en pointure 42
  • Drop : 4 mm
  • Prix conseillé : 169,90 €

Scott – Supertrac RC3

La nouvelle version de la Supertrac RC de Scott n’est pas qu’une simple évolution : c’est un bouleversement ! Dès l’enfilage, les changements sont perceptibles puisque le collier traditionnel a laissé place à une chaussette anti-débris. Le fit a été revu pour être encore plus proche du pied. Le mesh, qui pouvait parfois se couper au fil des kilomètres, est désormais en Matryx, gage de solidité. Les crampons en chevrons typiques de la marque sont toujours aussi profonds et remplissent parfaitement leur rôle d’accroche et d’adhérence. On se sent en confiance totale sur tous les terrains, y compris les plus gras. L’amorti, qui semble avoir été revu lui aussi, est ferme et exigeant. Il faut avoir du pied et courir assez vite pour tirer pleinement parti du dynamisme. Le terrain est juste assez filtré pour se sentir en sécurité tout en permettant de sentir où on pose les pieds.

Seul un testeur a déploré un amorti trop light à l’avant du pied. Les appuis sont précis, ce qui compense une protection moyenne, un peu sacrifiée sur l’autel de la légèreté malgré un bon pare-pierre. Certains testeurs ont ressenti une gêne au niveau du talon, un peu trop raide à leur goût, mais le confort global reste très bon, à condition de passer le cap des premiers kilomètres. Petit bémol également pour la semelle qui a tendance à taper sur les sols durs, contrairement à son aînée dont la gomme était plus tendre.

Toujours aussi axée sur la performance et l’accroche, la Supertrac RC3 est une belle nouveauté de la saison qui excelle sur les sentiers techniques et humides et offre un compromis redoutable entre dynamisme, protection et légèreté. Une pépite pour les coureurs en recherche de vitesse et de précision sur les distances courtes et moyennes.

  • Poids : 255 g en pointure 42
  • Drop : 4,5 mm
  • Prix conseillé : 169,90 €

En partenariat avec Outlines
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