Ski en toute sécurité : le rôle des matelas de protection sur les domaines skiables

Le 26 février dernier, il fait -3° au sommet du télésiège de Proclou, sur le domaine skiable d’Avoriaz. 20 cm de poudreuse sont tombés la nuit dernière et les derniers flocons réduisent la visibilité pour les premiers skieurs de la journée. Un contexte idéal pour l’opération de prévention menée par les pisteurs secouristes de la Société d’exploitation des remontées mécaniques d’Avoriaz (Serma). Alerter sur l’état du manteau neigeux, orienter les clients sur des pistes adaptées à leur niveau, tels sont les objectifs de ce rendez-vous bihebdomadaire visant à assurer la sécurité des skieurs.

« L’obligation de les installer sur l’ensemble des aménagements d’origine humaine »

À l’assistance humaine se double une assistance matérielle pour limiter le risque d’accident sur les pistes. C’est la mission de ces matelas orange accolés sur la base des structures métalliques disséminées sur le domaine skiable.

Pylônes de télésiège, panneaux directionnels, enneigeurs… ils y ont tous droit. « On a l’obligation de les installer sur l’ensemble des aménagements d’origine humaine, ce qui n’est pas le cas pour les éléments naturels puisque l’on ne peut pas protéger tous les sapins qui sont en bord de piste » confie un pisteur secouriste.

Installés sur demande du service des pistes et/ou sur décision de la commission municipale de sécurité, ces matelas, qui ont pour mission première la protection des skieurs en cas d’impact, font l’objet d’un cahier des charges strict.

Dotés d’une épaisseur de 15 cm et rembourrés par de la mousse polyuréthane, ils font parfois l’objet de tests d’efficacité durant la présaison puis de contrôles réguliers tout au long de l’hiver.

« Ce sont des équipements qui doivent être régulièrement révisés, que ce soit le matelas en lui-même ou son système d’attache. On vérifie en priorité qu’ils ne sont pas percés. Si c’est le cas et que la neige s’y engouffre, les matelas peuvent devenir des véritables blocs de glace totalement contre-productifs. »

Ils doivent être également régulièrement replacés en fonction de la hauteur de neige. Un travail qui n’a rien d’anodin, quand on sait que la station d’Avoriaz utilise environ 600 matelas sur son domaine skiable. Certains restent sur leur structure toute l’année, et servent l’été pour l’activité VTT, tandis que d’autres sont démontés en fin de saison et stockés dans différents locaux.

Une durée de vie d’environ 15 ans

S’ils ne subissent pas de dommages particuliers, les matelas sont conçus pour une durée de vie d’environ 15 ans. Une fois leur mission terminée, certains auront peut-être une seconde vie en intégrant des filières de réemploi. Pour ce faire, Avoriaz fait appel à l’un de ses fournisseurs, l’entreprise TYYNY, qui recycle la mousse des matelas usagés pour la réinjecter dans des nouveaux produits.

Conçus pour éviter une source supplémentaire d’accident sur les pistes, les matelas de protection n’incarnent pas une assurance tout risque, leur efficacité étant dépendante de la vitesse du skieur au moment de l’impact.

Article issu du Dauphiné Libéré

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