Dans les stations de montagne, les réservations sont en avance, mais…

L’oracle du cabinet G2A, basé à Montmélian, à la confluence de la cluse de Chambéry, de la Combe de Savoie et du Grésivaudan (Isère), c’est un peu l’Almanach du Vieux savoyard. Tous les automnes, à la même époque, l’agence qui scrute les hébergements des stations françaises (et désormais suisses), mais aussi du littoral, donne la tendance. Elle est plutôt bonne, avec des réservations à fin septembre, en avance de 0,7 % pour un prévisionnel sur l’hiver en hausse de 1 %.

Les grands domaines ont la côte

Mais Denis Maurer, patron de G2A met en garde. Lors des deux dernières saisons, le flux des réservations (toujours en cours) qui partaient très fort (+20 % l’an dernier) avait eu tendance à se gripper à mesure que l’on se rapprochait de l’échéance. Bien enneigées l’hiver passé, les Alpes du sud semblent capitaliser avec une avance de 6 % (+0,6 % dans les Alpes du nord). Les grands domaines (+4 %) aussi, quand les stations de charme sont en retrait de 4 %.

Un calendrier scolaire favorable

Il y a des signaux verts. À commencer par le calendrier, plus favorable. Notamment sur février, avec quatre semaines bien réparties, dont on aurait pu attendre un niveau de réservation meilleur que la hausse de 5 % annoncée sur ces vacances. Pâques est idéalement placé, pour retenir une clientèle qui a tendance à bouder la fin de saison. Enfin, Noël s’annonce exceptionnel même si, l’an dernier, les fêtes avaient débordé sur trois semaines avec les étrangers. Pour Tamara Mejias, directrice des études sur G2A, l’avance observée est comparable à celle qu’avaient connue les stations à l’avant-saison 2019-2020 qui partait sur des bases records, stoppée par le Covid. 

 A La Plagne comme ailleurs, on se prépare à recevoir les vacanciers. Photo Le DL/A.Ch.
A La Plagne comme ailleurs, on se prépare à recevoir les vacanciers. Photo Le DL/A.Ch.

L’appétit des Français est intact

Mais à ce jour, ce tableau est très provisoire. Et bien des paramètres peuvent faire évoluer la saison : les chutes de neige, bien sûr, mais aussi la confirmation du retour des Anglais, plus nombreux encore l’hiver dernier qu’en 2019. Et les Hollandais, que les stations françaises ont chipés aux Autrichiens en sortie de Covid, vont-ils rester fidèles ? Janvier, record l’an dernier, va-t-il devenir l’intersaison tendance ?

Pour l’heure, selon une étude menée par G2A (1044 répondants), 4 Français sur 10 envisagent de partir cet hiver, mais trois sont encore indécis, comme l’an dernier. Un tiers de ces indécis attendra novembre. Malgré le manque de neige fin 2022, les fêtes de fin d’année ont la cote. Côté freins au départ, le pouvoir d’achat arrive toujours en tête. Il pèse encore plus que l’an dernier, selon G2A. Côté hébergements la hausse des tarifs est comparable à l’inflation, 5 %, dans un secteur où 70 % des professionnels n’ont pas bouclé leur recrutement, connaissant des difficultés à loger leurs saisonniers. 

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Le poids des jeunes diminue

G2A a placé sa focale sur les Français habitués, les fervents des vacances à la neige. Pour 91 %, ils sont dans les starting-blocks ou presque. Les massifs de Savoie Mont Blanc arrivent en tête à 43 % de leurs choix, un peu moins que l’an dernier quand les Alpes du sud arrivent seconds avec 20 % des intentions, 5 points de plus. Là encore l’hiver 2022/23 porte la destination, la seule à avoir connu une croissance des journées skieurs. Côté canaux de réservations, le particulier à particulier explose depuis trois saisons, un habitué sur trois opte pour ce mode.

« Dans le contexte économique tendu, il séduit d’autant plus », indique Tamara Mejias, relevant aussi que 20 % des habitués sondés logeront dans la famille ou chez des amis. Cette étude sur le rapport des Français aux sports d’hiver révèle une tendance prononcée pour d’autres activités ou atouts des destinations : la gastronomie, le bien-être, les raquettes. Si le ski alpin est toujours l’activité phare pour 72 % des répondants, c’est 10 points de moins qu’en 2019. À noter que pour les habitués, les conditions d’enneigement peuvent devenir un frein au départ, c’est même un critère rédhibitoire pour un skieur sur quatre.

À plus long terme, l’Observatoire du tourisme, lancé par le Crédit Agricole des Savoie montre que malgré tous les efforts faits pour les séduire, avec des tyroliennes, ou bien des luges sur rail et fun, la part des jeunes (-18 ans) a baissé de 4 points depuis la crise Covid. Quand les plus de 65 ans ont crû dans les mêmes proportions.

Article issu du Dauphiné Libéré

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