Vous avez l’impression que faire du ski, ce n’est pas vraiment physique ? Déjà, le docteur Rossignol, qui exerce à Valloire, en Savoie, est là pour vous contredire. « Le ski, c’est du sport », affirme-t-elle. Mais pour ceux qui en veulent encore plus, le ski de fond est parfaitement indiqué. Beaucoup de skieurs ont découvert cette glisse lors de la crise sanitaire, en skating ou en classique, lorsque les remontes mécaniques étaient à l’arrêt. Une discipline excellente pour la santé, tant par son aspect cardio que musculaire, et dans laquelle on se blesse très peu.
Idéal pour le cardio
« C’est une activité cardio qui peut être complémentaire du ski alpin. Au niveau cardiorespiratoire, c’est bénéfique », poursuit le Dr Rossignol. En ski de fond, on évolue en effet à son rythme sur des terrains plats ou vallonnés. En forêt ou sur des plateaux, il y a toujours une jolie curiosité dans le paysage pour celui qui veut faire une petite pause et l’environnement calme invite à la détente. Les amateurs de randonnée, de trail ou de vélo y trouveront un parfait complément à leur activité estivale.
Tous les muscles y passent
Alors que certains sports ne font travailler qu’un petit groupe de muscles, le ski de fond présente l’avantage de mettre en jeu l’intégralité du corps. On pousse avec les bras, les épaules et le haut du corps, on se propulse avec les jambes et on maintient sa position grâce notamment aux abdominaux. « C’est hyper complet, cela permet de faire travailler tous les types de muscles, avec la poussée sur les bâtons, le gainage ou le bas du corps », assure le Dr Maréchal, qui exerce à Beaufort et est lui-même pratiquant. « Il y a quelques années je trouvais ça hyper ingrat, mais maintenant j’adore. »
« Hyper rare qu’on ait des blessures en ski de fond »
Si les médecins aiment le ski de fond (qu’on appelle aussi le ski nordique), c’est aussi parce qu’il ne remplit pas leur carnet de consultation. « C’est hyper rare qu’on ait des blessures en ski de fond », assure le Dr Maréchal. « Je n’ai jamais vu d’entorse grave ou de fracture, éventuellement quelques entorses du pouce avec le bâton, mais pas plus. » Le Dr Rossignol confirme. « Ce n’est pas trop traumatisant pour tout ce qui est ostéoarticulaire. Comme ce n’est pas un sport explosif, c’est aussi plus indiqué pour perdre du poids. »
On travaille l’équilibre
Plus encore que pendant une séance de course à pied, l’équilibre est un point essentiel pour être efficace sur les skis. Comme les skis de fond sont plus fins et que le talon n’est pas attaché à la fixation, cet équilibre est parfois plus difficile à trouve qu’en ski alpin. Mais ça vient vite ! « Au niveau de la proprioception, ça demande un effort d’équilibre et donc de visualisation », assure le Dr Rossignol. La coordination, en réglant la fréquence de poussée avec la propulsion du bas du corps, est également au programme.
Comme l’explique Loïc Guigonnet, moniteur de ski de fond à l’ESF des Menuires, le ski de fond est aussi un très bon moyen de développer les aptitudes des plus jeunes. « C’est complètement adapté pour les enfants, avec ce matériel léger. Dans les vallées, les jeunes locaux commencent souvent par du ski de fond en parallèle de l’alpin, parce que ça apporte plein de choses en matière d’équilibre et de coordination. On peut aussi faire énormément de choses ludiques avec des descentes dans la poudreuse ou des jeux sur terrain plat. De ce côté-là, il y a beaucoup plus de choses à proposer qu’en ski alpin. »
Et pour ceux qui n'en ont pas assez, il reste la découverte du biathlon, qu'on peut faire dans tous les massifs et même en été avec la pratique du ski-roues.
