Longueur, altitude, pente… connaissez-vous bien les 9 cols hors-catégorie du Tour de France 2025 ?

Chaque année, le Tour de France propose un parcours d’exception, parsemé de sommets légendaires et de défis physiques hors norme. En 2025, neuf cols hors-catégorie, le niveau de difficulté le plus élevé, s’invitent sur la Grande Boucle.

Des Pyrénées aux Alpes, en passant par le redoutable Mont Ventoux, ces ascensions emblématiques rythmeront les grandes batailles entre favoris. Qu’il s’agisse d’écrire la légende ou de faire exploser le peloton, ces géants de la route offrent des profils aussi variés que spectaculaires.

Voici un tour d’horizon des 9 cols hors-catégorie du Tour de France 2025, entre effort ultime et panoramas à couper le souffle.

La montée vers Hautacam, le sommet le plus bas

Perchée au cœur des Hautes-Pyrénées, la montée vers Hautacam est un classique redouté. Sur 13,5 km à 7,8 % de moyenne, cette ascension irrégulière propose des rampes impitoyables au milieu de paysages pastoraux. Mais avec un sommet situé à 1520 mètres d’altitude, elle est l’ascension hors-catégorie du Tour 2025 la plus basse.

Le calme apparent des pâturages tranche avec la violence de l’effort exigé. Hautacam a vu naître des écarts spectaculaires dans le Tour, notamment lors de la victoire écrasante de Vincenzo Nibali en 2014. Son profil imprévisible en fait un juge de paix parfait.

Le Col du Tourmalet, le plus fréquenté

Véritable géant des Pyrénées, le col du Tourmalet est une légende du Tour. Avec ses 19 km à 7,4 %, il culmine à 2 115 mètres et impose une montée continue, sans répit. Fréquenté dès 1910, il est le col le plus franchi de l’histoire de la Grande Boucle. Ce sera la 87e fois en 2025.

Son sommet offre un panorama grandiose sur les cimes pyrénéennes. Gravir le Tourmalet, c’est affronter l’histoire, la pente et parfois le vent, dans une atmosphère presque sacrée.

La montée vers Luchon-Superbagnères, la plus courte

Moins connue que d’autres, la montée vers Luchon-Superbagnères revient en force après 36 ans d’absence. Cette ascension de 12,4 km à 7,3 % serpente au-dessus de la cité thermale de Bagnères-de-Luchon. C’est l’ascension hors-catégorie la plus courte de ce Tour de France 2025.

Elle offre des vues somptueuses sur la vallée et les sommets pyrénéens. L’enchaînement de lacets met les grimpeurs à l’épreuve, surtout dans ses derniers kilomètres exposés. Une montée d’usure, à la beauté sauvage, propice aux attaques tardives.

Le mont Ventoux, le plus raide

Le « Géant de Provence » règne en maître sur le paysage du Vaucluse. Depuis Bédoin, avec 8,8% de moyenne pendant 15,7 km, il s’agit de l’ascension la plus raide de ce Tour de France 2025. 1621 mètres de dénivelé positif entre le pied de la montée et son sommet dans un décor lunaire à 1910 mètres d’altitude.

Le Ventoux est redoutable : chaleur, vent, solitude et pente continue mettent les coureurs au supplice. C’est ici que le Tour se transforme en épopée. Eddy Merckx, Christopher Froome ou Wout Van Aert (le dernier en 2021) tous ont laissé leur trace sur ses pentes. Un mythe absolu, brut et inoubliable.

Le col du Glandon, le plus « doux » ?

Passage charnière entre Maurienne et Oisans, le col du Glandon est difficile à qualifier par rapport aux autres cols hors-catégorie de ce Tour 2025. Il est quand même celui qui possède la pente moyenne la moins forte (5,1%). De quoi en faire le plus « doux ». Compliqué d’être catégorique, sur les 21,7 kilomètres d’ascensions, il y a de longs passages à plus 9%. Il propose une montée irrégulière, usante, et souvent balayée par le vent.

Les paysages évoluent de la forêt aux alpages, jusqu’au sommet sauvage à 1 924 m. Le Glandon est souvent l’antichambre d’un final plus brutal, mais peut déjà faire exploser le peloton.

Le col de la Madeleine, le plus raide des Alpes

Col majestueux et régulier, la Madeleine relie La Chambre au sommet en 19,2 km à 7,9 % (côté sud). Une montée longue, exigeante, où le rythme doit être constant sous peine d’exploser. C’est l’un des grands classiques alpins du Tour, souvent décisif. Encore un col difficile à classer. Mais parmi les cols hors-catégorie au programme dans les Alpes en 2025, il est celui avec le pourcentage de pente moyenne le plus élevé.

L’arrivée au sommet, à 2 000 m, dévoile un panorama grandiose sur les massifs environnants. Beauté et dureté se conjuguent dans ce col qui impose le respect.

Le col de la Loze, le plus long et le plus haut

Il n’a fallu que deux passages du Tour de France (en 2020 et 2023) pour que le col de la Loze devienne rapidement l’un des plus terrifiants. À peine de le découvrir, que les organisateurs de la Grande Boucle explorent un nouveau versant. Après deux ascensions par Méribel, les coureurs passeront en 2025 par Courchevel. Depuis Brides-les-Bains, c’est 26,4 km de montée à 6,5% de moyenne. Le col de la Loze est le hors-catégorie le plus long de cette 112e édition de la Grande Boucle. C’est aussi le plus haut grâce à son sommet situé à 2304 mètres d’altitude.

Ce col moderne et atypique, qui s’achève sur une voie réservée aux cyclistes, casse les rythmes et épuise les grimpeurs. C’est un théâtre d’efforts extrêmes, au-dessus des stations huppées de Savoie.

Le col du Pré, le plus rare

Petit bijou de Savoie, le col du Pré est méconnu mais redoutable. Le Tour de France n’y est passé qu’à deux reprises, en 2018 et en 2021. Cela fait de lui le col hors-catégorie de 2025 le moins fréquent sur la route de la Grande Boucle. Depuis Beaufort, les 12,6 km à 7,7 % offrent un cadre pastoral somptueux, entre forêts et chalets. Mais derrière sa beauté se cache une ascension très irrégulière, avec des passages à plus de 10 %.

Son sommet, à 1 748 m, ouvre sur le lac de Roselend, avant la bascule vers le Cormet de Roselend. Un col-piège qui peut surprendre.

La montée vers La Plagne, la plus décisive ?

Station bien connue des skieurs, La Plagne propose une montée rude et régulière : 19,1 km à 7,2 % depuis Aime. L’effort est constant, sans rupture, à travers des épingles en forêt puis des paysages alpins ouverts.

La Plagne offre un terrain idéal pour les grimpeurs puissants, capables de soutenir un effort long. Une arrivée en altitude toujours spectaculaire. Dernière ascension de la dernière étape de montagne, cette montée a tout pour être le théâtre de la bataille finale entre les prétendants au maillot jaune.

Les cols hors-catégorie du Tour de France 2025 promettent une nouvelle fois d’être les hauts lieux de l’intensité, du suspense et de la dramaturgie cycliste. De Hautacam au col de la Loze, en passant par les pentes abruptes de la Madeleine ou du Ventoux, ces ascensions d’exception façonneront le classement général et graveront des souvenirs impérissables dans la mémoire des fans.